Rentrée des classes: des syndicalistes posent leur condition

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20 août 2018

La réouverture officielle des classes est fixée pour le 3 septembre prochain. À l’approche de cette date, rien n’est encore clair dans l’Artibonite, a-t-on constaté. Les professeurs, parents et directeurs d’écoles se montrent plutôt préoccupés. Comme à l’ordinaire, les organisations syndicales de la place montent au créneau.

Alors que le gouvernement démissionnaire opte pour une année académique sans perturbations majeures, les syndicats d’enseignants de leur côté posent des conditions. Outre la révocation définitive du ministre de l’Éducation nationale, M. Pierre Josué Agénor Cadet, les syndicalistes exigent sans condition la nomination des enseignants en salle de classe et le paiement intégral des arriérés de solde avant de prendre le chemin du retour en classe. « Si ces revendications ne sont pas satisfaites, la rentrée des classes sera impossible », a argué un syndicaliste.

La situation socio-économique du pays affecte pratiquement tous les secteurs, et encore plus les professeurs d’école travaillant déjà dans des conditions difficiles. Sans un minimum de préparation, ces derniers ne pourront pas prendre le chemin des classes cette année. Il faut que des dispositions soient prises pour les accompagner avant même la rentrée scolaire, a exigé le président de la Plateforme des syndicats d’enseignants de l’Artibonite (PSEA) tout en appelant à la responsabilité des autorités concernées.

Hostile envers le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle démissionnaire, le coordonnateur de la Confédération nationale des éducateurs haïtiens (CNEH), Cindais Jean, s’est montré indigné de l’attitude irresponsable de Pierre Josué Agénor Cadet à l’égard de ses paires. Selon le syndicaliste, le titulaire du MENFP n’a fait aucune preuve de dynamisme et de compétence pour redresser le système éducatif haïtien. Le coordonnateur régional de la CNEH a lancé une mise en garde au président de la République afin d’éviter de reconduire M. Cadet à la tête du MENFP.

Les syndicalistes plaident en faveur d’un nouveau ministre de l’Éducation nationale, compétent, dynamique, sensible et prêt à affronter toutes les difficultés auxquelles fait face le système éducatif haïtien.

Dieulivens JULES