8 août 2018 Rezo Nòdwès
Procès historique : Un ex numéro 2 de l’Exécutif emprisonné pour corruption. L’ancien vice-président argentin Amado Boudou a été condamné mardi à cinq ans et dix mois de prison pour « corruption et prise illégale d’intérêts« . Plus jamais, M. Bodou ne pourra être candidat à une fonction élective en Argentine. Son rêve de diriger un jour le pays s’est rapidement évanoui
Buenos Aires, mercredi 8 août 2018 ((rezonodwes.com)).–Amado Boudou, en poste de 2011 à 2015 dans le gouvernement de Cristina Fernandez, a également été déclaré inéligible à vie et s’est vu infliger une amende de 90.000 pesos (3.200 dollars).
C’est presque tous les membres de l’ancienne administration de Cristina Fernandez, y compris l’ex-présidente elle-même, qui sont passés au peigne fin par la justice argentine qui ne fait pas de cadeau aux corrupteurs et corrompus. Un mot qui n’aurait presque plus de sens en Haït vu qu’elle se pratique à grande échelle au sein du gouvernement démissionnaire qui a hissé vers un autre sommet un ex-ministre révoqué pour corruption.
L’ancien VP argentin a été condamné par un tribunal pénal fédéral qui a jugé qu’il avait tiré profit de l’attribution de marchés publics à l’imprimerie Ciccone, la seule société privée autorisée à imprimer des billets de banque, en dehors de l’Imprimerie nationale.
Avant le jugement, Amado Boudou qui a toujours clamé son innocence, a déclaré que « les hommes politiques qui suivent le chemin des puissants s’en sortent toujours. Ceux qui décident de changer la réalité sont persécutés, d’abord par les médias, puis par le système judiciaire« .
La directrice de l’Agence nationale anti-corruption (OA), Laura Alonso, a salué ce « procès historique« , en notant que, « pour la première fois en Argentine, un vice-président a été condamné« .