« Des premier-ministrables qui nagent dans la corruption », analyse Haïti-Observateur

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8 août 2018 Rezo Nòdwès

En revenant sur les derniers événements qui se sont déroulés au Palais National, Haïti-Observateur titre dans son éditorial « Le choix de Jean Henry Céant comme Premier ministre: La chaise musicale continue« . D’après le journal et pour tant d’autres voix soulevées à Port-au-Prince, le sort de Uder Antoine, Aimé Ignace Saint-Fleur et Edgar Leblanc fils n’est pas encore joué. L’hebdomadaire, par ailleurs, a fouillé dans le passé de ces 4 personnages retenus sur une courte liste, pour le poste de premier-ministre avec finalement dimanche l’évincement du notaire Jean Henry Céant. Dr. Jean Palème Mathurin, un économiste de belle eau et réputé pour son intégrité écarté du « short list«

New York, mercredi 8 août 2018 ((rezonodwes.com))–L’établissement d’un protocole qui aurait uniquement permis mardi au président de la République, Jovenel Moise, à la présentation de Me Jean-Henry Céant à la nation, de prendre la parole, fait planer beaucoup de doutes sur une éventuelle cohabitation entre les deux hommes. Et jusqu’où cette perfidie va aller.

Sauf Edgard Leblanc fils qui, autant qu’on sache, mérite de se faire demander ce qu’il est venu chercher dans cette galère, opine Haïti-Observateur dans son édito du 8 août 2018, précisant que « les autres trois candidats (…) sont en réserve de la République. Uder Antoine, Aimé Ignace Saint-Fleur et Jean Henry Céant, selon la logique tèt kale, sont des individus ayant à peu près le même profil. Ils ont tous pataugé dans la corruption, insiste l’hebdomadaire de New York révélant des informations pertinentes.

Uder Antoine qui serait candidat pour devenir un membre permanent du CEP, et actuel directeur général du Conseil électoral provisoire (CEP), ayant décrété Jovenel Moïse le vainqueur des présidentielles de 2016, a commenté Haïti-Observateur, était à l’origine de décisions partisanes prises à l’encontre des autres candidats. On se demande quel était le mobile de ces ordonnances d’Uder Antoine qui ont changé le destin politique de Nèg Bannann nan devenu aujourd’hui nèg Diri lòt bò dlo.

Il faut aussi s’interroger sur les actes de corruption dénoncés au sein du CEP que dirige M. Antoine, a soulevé H-O, et comment l’organisme électoral en est arrivé à accueillir tant de narcotrafiquants comme candidats agréés pour les dernières élections. Le parlement en est infesté, a même fait remarquer un parlementaire du Sud.

Dans le cas de Aimé Ignace, Directeur général du BMPAD, quant à lui, note Haïti-Observateur, il a négocié ou agréé plusieurs opérations de décaissement de fonds, dans l’opacité totale, en faveur de parlementaires ou de membres de l’Exécutif.

Le plus vieux hebdomadaire de la diaspora a jeté une douche froide sur le dos de Gary Bodeau en révélant q’ Aimé Ignace lui aurait permis de verser pour le paiement d’une maison une bagatelle de US 400 mille $, en plus d’un demi-million de dollars nécessaires pour sa reconstruction et modernisation après complète démolition.

Aussi bien des paiements effectués, de gré à gré, à l’encontre de la décision du Conseil supérieur des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA), tout cela est mis dans le passif de M. Ignace, un des 4 premier-ministrables, encore assis sur la chaise musicale, a fait remarquer Haïti-Observateur.

Pourtant, apprenons-nous, selon Haïti-Observateur, le nom du Dr. Jean Palème Mathurin, économiste de belle eau, un vieux routier de l’administration publique, en sus d’entretenir de bonnes relations avec la communauté internationale, a été vite écarté de la liste des premier-ministrables. Son profil d’intégrité, de rectitude et d’ unique compétences le font démériter aux yeux du président haïtien et de ses acolytes du Parlement.

En définitive, il semble que le choix de Me Céant pour piloter le gouvernement soit le pire que le président Moïse ait fait. À suivre les réactions le concernant dans les media et sur les réseaux sociaux, on dirait que c’est le pire de tous, eu égard à la corruption, a soutenu l’hebdomadaire.

Et vu les nombreux cris de familles et de personnes accusant le premier-ministre nommé de « voler » leurs terres, M. Céant, a prédit H-O, ne saurait être le « rassembleur » que prétendent le faire passer le Palais national et les thuriféraires tèt kale. Même des amis du puissant et riche notaire sont victimes de son désir compulsif d’accumuler des terres.

Le jeu de la chaise musicale s’est perfectionné avec le choix de Jean Henry Céant comme Premier ministre nommé. Avec des candidats au profil presque identique, persiste l’éditorialiste dans son analyse, l’animateur a su habilement appliquer les arrêts pour que le notaire soit à proximité de la dernière chaise, une fois stoppée la musique.

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