LOOP NEWS: 27 JUNE 2018 ACTUALITÉS LOCALES TPS: L’archevêque de Miami prend la défense des Haïtiens. Photo: Le Devoir
Dans une conférence de presse tenue dans un quartier de Miami, aux côtés de quelques organisations haïtiennes et des avocats, l’archevêque de Miami, Thomas Wenski, a demandé au Congrès de revenir sur sa décision de mettre fin au statut du TPS pour les 40 000 immigrants de l’Amérique centrale et des Caraïbes.
Selon lui le Congrès devrait plutôt accorder la résidence permanente à ces immigrants dont plusieurs d’entre eux sont parents de plusieurs enfants américains. Wenski a affirmé qu’une déportation massive des immigrants serait une tragédie semblable à la politique de la séparation des familles aux Etats-Unis.
« L’urgence d’avoir une solution de rendre le TPS permanent pour les immigrants est nécessaire », a continué l’archevêque de Miami dans les colonnes de Chicago Tribune. C’est le Congrès qui a la seule responsabilité de réparer le TPS, a-t-il prolongé.
Les déclarations de Marleine Bastien, directrice générale du Réseau d’action famille (FANM), sont allées dans le même sens que l’archevêque. Elle croit que si le Congres n’agit pas les immigrants risquent de voir leurs enfants se séparer d’eux. « Nous devons trouver une solution pour protéger ces familles », a déclaré la militante.
Actuellement, au moins 400 000 immigrants issus de l’Amérique centrale d’Haïti sont menacés de rapatriement à cause de la fin du TPS qui assurait leur protection depuis 2010. Un demi-million de familles pourraient se séparer à cause de cette décision, ont fait croire les militants.
Le directeur exécutif des Services juridiques catholiques, Randy McGrorty, qui prenait part à la conférence de presse de l’archevêque, conseille aux familles concernées d’engager un avocat. « En attendant que le Congrès trouve une solution, nous devons également prendre des mesures individuelles », a-t-il lancé en présence de plusieurs dizaines de participants Haïtiens.
Le gouvernement américain a accordé un délai aux bénéficiaires du TPS allant jusqu’en juillet 2019. A partir de cette date, l’administration de Trump ne compte pas renouveler le statut pour ces derniers qui, en cas de non régularisation de leur statut, risquent d’être renvoyés dans leur pays d’origine.