Publié le 2018-06-26 | Le Nouvelliste
National –
De nombreux cas d’irrégularité ont été enregistrés lundi aux examens du baccalauréat 2017-2018. Pour cette première journée des épreuves d’évaluation, plus de 3 000 élèves dûment en uniforme ont été en difficulté dans la matinée pour accéder aux salles d’examen, faute de fiches d’accès. Des problèmes de validation ont été posés. Les responsables de l’éducation nationale ont recouru à d’autres alternatives pour pallier la situation. Encore une fois, les « cas spéciaux » s’imposent en quantité suffisante remplissant les salles du Lycée du Cent Cinquantenaire, de l’Ecole nationale Virginie Sampeur et du Lycée Toussaint Louverture.
Au Lycée du Cent Cinquantenaire, 19 salles de classe sont remplies d’élèves. Tous, relevant des cas spéciaux. «32 élèves sont requis par salle pour les examens officiels. Les 19 salles à notre disposition contiennent au minimum 45 élèves», a informé un responsable du MENFP sous couvert de l’anonymat. À l’École nationale Virginie Sampeur, placée à quelques mètres du Lycée du Cent Cinquantenaire, l’ambiance était pareille avec 10 salles bondées d’élèves, feuilles d’examen en main, affichant une certaine motivation durant l’épreuve.
Déjà midi passé de 47 minutes, plus de la moitié des élèves en situation de « cas spéciaux » au Lycée Toussaint Louverture n’ont pas encore leurs feuilles d’examen, a constaté le journal. Un bouillonnement règne à travers les deux bâtiments logeant le lycée à la rue St-Honoré où une trentaine de salles remplies d’élèves espèrent ne pas louper leur participation dans l’examen de cette année.
Les responsables conseillent aux élèves de ne pas changer d’école à partir des classes de seconde et de rhéto. Selon eux, fort souvent les directeurs d’écoles n’acheminent pas au ministère ces dossiers. « Leurs palmarès restent sans suivi par l’administration de l’école, une fois qu’ils se font inscrire à une autre école », affirme un responsable du ministère qui assure le bon déroulement de l’examen des « cas spéciaux » à l’École nationale Virginie Sampeur. Il dénonce aussi le comportement des élèves récalés qui confient leurs dossiers à des tiers au lieu de suivre le processus d’inscription établi au ministère.
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Pierre Josué Agénor Cadet, avait déclaré dans Les lundis de la presses du 18 juin 2018 que toutes les dispositions étaient prises pour éviter des cas spéciaux et de combattre toute forme de corruption ou de « confiolo » au sein du ministère. « On a pris toutes les précautions pour éviter des cas spéciaux en excluant des écoles qui n’existent pas réellement», garantissait le ministre Cadet qui avait indiqué que le taux d’échec dans les examens d’État est lié à des écoles inexistantes.
Emmanuel Moïse Yves