24 juin 2018 Rezo Nòdwès
Mgr Carlo Alberto Capella, 51 ans, ancien conseiller à la Nonciature Apostolique à Washington, diplomate de haut rang, a été condamné samedi à cinq ans de prison par le Tribunal du Vatican pour possession et échange de pornographie juvénile. Des faits que le prêtre a imputés à un moment de « conflit interne« , car a-t-il affirmé, il « s’ennuyait« . Toutefois, le prêtre a admis avoir développé « un désir morbide » car sans amis, il ne « faisait presque rien à Washington« , a-t-il ajouté, vendredi lors de son interrogatoire
Cité du Vatican, dimanche 24 juin 2018 ((rezonodwes.com))–Menottes passées au poignet d’un prêtre, maudit l’haïtien pensant voir cette image en Haïti où la justice n’aurait plus les yeux bandés au simple constat d’un citoyen, de nombreuses plaintes déposées sans suite dans les juridictions du pays. A Rome, Monsignor Carlo Alberto Capella qui a avoué avoir développé un « désir morbide » pour la pornographie juvénile, est condamné samedi à 5 ans de prison, à l’issue d’un procès débuté vendredi 22 juin dernier.
Le prélat coupable des faits, restera emprisonné dans les casernes de la gendarmerie (police du Vatican), à l’intérieur de la Cité du Vatican, pour purger sa condamnation.
En plus des 5 années à passer dans un lieu de confinement, Capella, qui probablement n’aura plus à dire la messe du dimanche, doit verser une amende de 5,000 euros que lui ont imposés les magistrats à côté de cette peine maximale.
Il est à préciser que Mgr Capella était placé en état d’arrestation au Vatican depuis le 7 avril 2018, après qu’une notification du Département d’Etat américain eut ouvert les yeux de la curie romaine sur des présumés agissements du représentant du Vatican à Washington en août 2017.
En septembre 2017, le promoteur de la justice du Vatican, Gian Piero Milano, a ouvert une enquête qui s’est soldée par l’accusation de Capella, de possession et d’échange de matériel de pornographie mettant en vedette des enfants, une infraction passible d’un à cinq ans de prison.
Lors de son interrogatoire vendredi, l’ancien diplomate a expliqué que son envoi à Washington, où il avait peu de travail et d’amis, lui avait causé «un conflit interne, un sentiment de vide et d’inutilité». « Ils étaient la source d’actes compulsifs de consultations inappropriées sur Internet de choses qui jusqu’à présent n’avaient jamais attiré mon intérêt », a-t-il soutenu.