22 juin 2018 Rezo Nodwes
Des élus, républicains et démocrates, révoltés par la politique migratoire « cruelle » de l’administration Trump, ont décidé de manifester leur colère
Vendredi 22 juin 2018 ((rezonodwes.com))– Des maires américains, républicains et démocrates, se sont réunis jeudi à la frontière avec le Mexique pour exiger que les enfants migrants séparés de leurs familles soient immédiatement rendus à leurs parents.
Les maires se sont réunis à la ville frontalière de Tornillo au Texas où un camp pour accueillir des enfants a été installé la semaine dernière. Leur rassemblement vise « à attirer l’attention sur une situation honteuse et à (…) appeler l’administration (Trump) à réunir le plus vite possible les milliers d’enfants séparés de leurs parents » avec leurs familles, a déclaré à la presse le maire démocrate de Columbia (Caroline du Sud), Steve Benjamin.
« En tant que maires, nous voyons tous les jours l’impact positif que les immigrants ont sur nos communautés. Ils contribuent de manières innombrables à notre force économique et culturelle », a-t-il ajouté, en dénonçant l’actuelle politique migratoire « cruelle ».
Il fait référence aux plus de 2.300 enfants qui ont été séparés de leurs parents sans-papiers à leur arrivée à la frontière dans le cadre d’une politique de « tolérance zéro ». Le président Donald Trump a fait volte-face mercredi en signant un décret mettant fin à ces séparations, mais une grande partie de l’opinion publique reste profondément choquée.
Pour l’instant, 360 lits sont prêts dans le centre de Tornillo. Jusqu’à 4.000 enfants sont attendus pour soulager d’autres centres pour mineurs surpeuplés. Le républicain Dee Margo, maire d’El Paso (Texas), a de son côté appelé le Congrès à légiférer rapidement sur une réforme globale de l’immigration.
« Il faut qu’ils se reprennent », a-t-il lancé lors de la même conférence de presse en allusion aux élus. Le maire de New York Bill de Blasio a de son côté tiré la sonnette d’alarme sur la situation des enfants. « Ces enfants sont traumatisés. Ces enfants souffrent physiquement et mentalement », a dit le démocrate. « Les familles n’ont pas été réunies, nous ne savons pas quand elles le seront. Nous allons nous battre pour ça », a-t-il martelé.