Neymar en a beaucoup trop fait contre le Costa Rica. (Reuters)
Par Yannick Sagorin
Publié le 22 juin 2018 à 16h32
Mis à jour le 22 juin 2018 à 16h57
Décevant face à la Suisse, Neymar l’a été plus encore contre le Costa Rica malgré son but dans le temps additionnel, vendredi, pour une victoire au forceps du Brésil (0-2).
Assailli de coups face à la Suisse lors de la première sortie du Brésil dans cette Coupe du monde 2018, Neymar n’avait pu s’exprimer comme attendu, lui le phare auriverde qui en 2014 avait tant manqué à la Seleçao passés les quarts de finale. Ce vendredi à Saint-Pétersbourg, le feu-follet du PSG devait à son pays une prestation d’envergure – histoire de rentrer enfin dans la compétition tout en rassurant son monde quant à son état de santé. Peine perdue, même s’il a trouvé le chemin des filets…
Au bout du temps additionnel, Neymar a bénéficié en effet d’une offrande de Douglas Costa pour conclure seul face au but vide (90e+7). Le but du break pour un Brésil apparu longtemps impuissant face à la muraille costaricienne et son dernier rempart Navas. L’ouverture du score, Coutinho l’avait lui aussi assurée passé le temps réglementaire (90e+1) – un soulagement pour les joueurs de Tite qui jusqu’alors avaient manqué cruellement d’inspiration offensive. A l’image de leur maître à jouer présumé, qui ce vendredi a surjoué, multipliant les approximations et les mauvais choix.
Une simulation malvenue
Très vite pris en grippe par ses adversaires du jour, Neymar cette fois encore a voulu trop en faire, dans le geste et dans les intentions, et ce en dépit d’un mal de rythme évident. “Il s’est passé trois mois et demi avant son premier match de 90 minutes, notait Tite après le match nul contre la Nati (1-1). Il faut un minimum de cinq matches à un être humain pour revenir au top. Il a trop accéléré le processus alors qu’il est encore en phase de récupération.” Une observation avisée qui n’empêche pas le sélectionneur auriverde d’aligner coûte que coûte sa vedette.
Le staff médical de la Seleçao a toujours été clair sur le sujet: Neymar ne pourra être à 100% de ses capacités qu’à compter des huitièmes de finale, début juillet. Et force est d’admettre que le Parisien n’a pas suffisamment de jus, pas suffisamment de tonicité encore pour nous gratifier des enchaînements dont il a le secret. Même alerté en position idéale, l’ancien Blaugrana n’a pas su trouver le geste juste seul face à Navas (76e). Et que dire de cette simulation grotesque dans la surface qui, sans la VAR, aurait coûter un penalty au Costa Rica alors que la marque était encore nulle et vierge (80e). C’est un fait, Neymar a (presque) tout raté ce vendredi avec le Brésil. Sa nervosité sur le terrain, grandissante au fil des minutes, et ses larmes à l’issue des débats ne trompent pas. L’intéressé est sous pression et se montre pour l’heure incapable de donner la pleine mesure de son talent.
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