21 juin 2018 Rezo Nodwes
Jeudi 21 juin 2018 ((rezonodwes.com))– Nous sommes dans un pays ou la société juvénile régresse en chute libre, devenant une mosaïque d’indécence, d’immoralité, de non-respect et de manque d’éducation. La structure familiale qui normalement devait sous-tendre cette majorité grandissante est malheureusement démissionnaire et ne consent aucun sacrifice pour mener à bon port l’espoir de demain.
On ne constate plus de dirigeants éloquents, faisant montre d’une certaine discrétion, ayant la verve capable de servir comme modèle à cette jeunesse étudiante.
Ils sont plutôt remarquablement présents dans leur absence du devoir, commettant à chaque occasion qu’on leur donne, une autre ineptie ou faute sociale par le lancement de propos acerbes, se comportant en prédateurs épiant leurs proies ou prochaines victimes de leur canaillerie et manque de décorum.
Quelle méchanceté de faire croire à la jeunesse d’un pays qu’elle ne peut gagner son pain qu’avec son physique et non sa matière grise.
Le pire c’est qu’à chaque prochain suffrage, ils deviendront le noyau encore plus dur au pouvoir ou la médiocrité ne fait que succéder à l’idiotie, on dirait immune de toute caducité.
Ces usurpateurs utilisent le pouvoir pour leur gain sordide en poussant leur raisonnement absurde jusqu’au bout capable de faire croire à cette nation ou à qui veut l’entendre que le problème de ce pays peut se résoudre dans leurs belles promesses.
Nous sommes pris dans un labyrinthe de survie ou nos moyens de sortie sont très limités a fortiori même sans issue.
Debout jeunesse, apprenez à respecter notre nature, vos valeurs et votre identité.
Donnez donc à ceux qui veulent s’approcher de votre sublime être, l’envie de vous découvrir, vous connaitre pour mieux appréhender l’image insaisissable que vous devez être aux yeux de tous. Ne soyez en aucun cas des compromis, un « Pinocchio » qui danse sans dignité pour le plaisir de ces sous hommes malhonnêtes et égoïstes. Quand est-ce que vous aurez la responsabilité de votre propre existence? Les étapes, disons mieux le cycle de la vie, restent inchangés.
Ou sont donc passés nos récré-génies, nos conférenciers, nos concours interscolaires, nos correspondants, nos libraires?
Haïti devient un pays de transit ou chacun visualise sa réussite ailleurs, nous partons en quête de stabilité, de sécurité ou de justice. Nous luttons tous sous quels que soient les cieux pour un avenir meilleur, mais en retour nous recevons de notre pays, sur les réseaux sociaux, des douches froides, des pilules amères difficiles à avaler.
Quand est-ce que nous allons cesser d’être une poubelle culturelle, contemplant la montée du drapeau d’un autre pays pour le sien, au sein de l’Alma Mater, ces actions impardonnables n’apporteront pas le changement escompté, en restant sur cette pente, qu’est-ce que la vie en Haïti veut faire de nous exactement? Resterons nous aussi passifs et inconscients?
Faut-il toujours espérer de ces promesses anodines dans cette aliénation ou colonisation mentale infligées par nos propres frères et sœurs, ou sommes-nous prêts à chambarder ce système?
Une lueur d’espoir peut toujours se poindre sans attendre si seulement nous devenons conscients de notre réalité et prenons en main notre destinée avec véhémence pour une Haïti florissante et structurée.
Wildine GARÇON