LOOP NEWS: 20 JUNE 2018
Ministre barbadien de l’Intérieur, Edmund Hinkson
La Barbade élimine les exigences de visa pour les Haïtiens voulant voyager sur son sol, car aux yeux de l’actuelle administration barbadienne dirigée par Mia Mottley, elles sont « illégales ».
En tant que membres de la CARICOM, il n’y avait aucune raison valable pour exiger un visa à un citoyen haïtien voulant pour aller à la Barbade, soutient le Ministre barbadien de l’Intérieur, Edmund Hinkson.
Selon l’officiel, c’était pour lui une surprise quand il a appris l’existence d’une telle procédure qui va d’ailleurs à l’encontre du principe de non-discrimination prévu par le Traité de Chaguaramas régissant le déplacement des citoyens de la CARICOM au sein de la Caraïbe.
« Cela n’aurait pas dû être le cas », a dit le Ministre, selon ce que rapporte St. Lucia News Online. Monsieur Hinkson soutient qu’il n’a appris cela que samedi et promet que son pays travailler en vue de respecter toutes les conventions dont il est signataire.
Dans la foulée, le responsable a révélé que son ministère était en train de préparer un livre blanc sur l’immigration en vue d’approfondir le mouvement d’intégration et les relations de ce pays avec le reste de la région.
Néanmoins, il dit reconnaitre que les politiques et la législation de la Barbade en matière d’immigration doivent subir des reformes en vue d’une meilleure harmonisation des rapports de la Barbade avec les autres peuples de la Caraïbes.
Le Traité de Chaguaramas auquel le Ministre fait référence est un accord international signé le 4 juillet 1973 dans la ville de Chaguaramas (Trinité-et-Tobago). Ce traité est à la base de la fondation de la Communauté Caribéenne (CARICOM) dont Haiti est membre.
Ce document révisé en 2001, prévoit, entre autres :
le renforcement de l’intégration économique régionale par le biais d’un marché unique caribéen (CSME) ; la circulation sans restriction des capitaux, de la main-d’œuvre et de la technologie;
l’amélioration de la participation des populations et des partenaires sociaux dans l’intégration économique;
la facilitation d’un accès équitable, pour les populations, aux ressources de la région;
la création de procédures et de services règlementaires et administratifs communs;
la diversification des transports terrestres, aériens et maritimes intra-régionaux et extrarégionaux;
la solidarité vis-à-vis des pays les moins développés de la Communauté…