Haïti – Insécurité : Kidnapping spectaculaire de deux responsables de Bacha mini-market à Nazon

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By: Rezo Nodwes 27 juin 2022

Les bandits déguisés en policiers ont, dans un premier temps, neutralisé les agents de sécurité préposés devant le mini-market avant de pénétrer à l’intérieur de l’entreprise et de partir tranquillement avec deux responsables du mini-market

Lundi 27 juin 2022 ((rezonodwes.com))–

Dans la République dirigée par Ariel Henry l’industrie lucrative du kidnapping est normalisée et le pouvoir de facto ne s’est jamais manifesté contre cette pratique qui ruine l’économie déjà axphysié. L’enlèvement spectaculaire, dimanche, à Nazon de deux entrepreneurs du mini-market Bacha, est révélateur d’un État en phase de décomposition qui se fiche de la situation de détresse de sa population.

Des bandits lourdement armés, déguisés en policiers, ont fait irruption dans un centre commercial et désarmé des agents de sécurité avant de partir avec des otages; cette description, loin d’être une fiction, se révèle une scène réelle et banale à Port-au-Prince. 

Des temoins font état de téléphones portables confisqués et de menaces à la vie formulées par les criminels. Aucune résistance rencontrée par les malfrats, alors que tout porte à croire que les convois de kidnapping empruntent un seul itinéaire connu de tous, Grand-Ravine, Village-de-Dieu. Les otages sont conduits dans un lieu de séquestration souvent identifié et dénoncé.

Avec la multiplication des cas d’enlèvement, de séquestration contre rançon visant le secteur économique, principalment la classe moyenne, les promoteurs de ces actes criminels entendent défier l’ordre public et fragiliser l’investissement extérieur. 

Ce nouveau schéma qui est en train de se dessiner alerte sur un virage dangereux qui expose la vie des communautés, s’alarment des observateurs. Le fait qu’un groupe de bandits réussissent à pénétrer dans un mini-market pour commettre leur forfait sans pouvoir faire face à des résistances, révolte et fait craindre le pire.

Entre-temps, les hommes du chef de gang «Izo» continuent d’occuper le Palais de justice au Bicentenaire, depuis le 10 juin dernier. Ils détiennent armes lourdes, uniformes et véhicules de Police pour commettre leur forfait sans être inquiétés.

Hervé Noëlvevenoel@gmail.com