Dialogues infinis ou l’expression d’une lutte pour la liberté

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By: Rezo Nodwes 20 juin 2022

Lundi 20 juin 2022 ((rezonodwes.com))– La poésie chez Franck S. Vanéus est comme la voix d’un enfant encore étranger aux fourberies de la condition humaine. Elle est pure, simple, parée d’une attendrissante authenticité.

Dans « Dialogues infinis », cette poésie qui allie si bien l’esthétique et la vérité de l’homme, ouvre simultanément les portes de l’histoire, de l’imaginaire et de l’empathie propre à l’humanisme que l’on retrouve systématiquement chez tous ces hommes que l’on dit grands.

Pour Franck, il est non seulement possible, mais également impératif de faire tomber les murs du temps, pour comprendre l’horreur tapis dans l’histoire de notre île, d’une part, et, d’autre part, pour saisir les relations étroites que nos sens, nos vécus et nos douleurs animiques établissent entre nous et les autres, quand bien même ces autres seraient d’une autre époque.

C’est, à mon sens, dans cette intemporalité des sentiments humains et dans le besoin de partager, de se connecter à l’autre que Franck puise cette conversation entre l’amour qu’il donne et celui qu’auraient pu donner les personnages de son ouvrage à l’ allure singulière.

« Dialogues infinis » n’est pas seulement une œuvre poétique. Elle se dresse surtout comme l’expression d’une lutte universelle pour garantir le trait le plus essentiel pour tout ce qui vit: la liberté.

C’est dans un esprit de réaffirmation de cette liberté que les vers de l’auteur s’emmêlent autour de l’histoire de ces peuples qui ont crié leur refus catégorique des chaînes quitte à payer de leur vie ce droit humain fondamental. C’est en cela que la poésie de Vanéus incarne l’essence même de cet art qui nous habite et qui se met au service des combats les plus nobles de l’humanité.

Comme le disait si bien John Keats, « La poésie de la terre ne meurt jamais ». La poésie des premiers habitants connus de l’île n’est pas morte. Elle trouve son second souffle dans la plume d’un homme qui s’ouvre non pas seulement aux amours qu’il peut vivre lui-même, mais également aux mémoires des amours qui ont bercé les nuits de la forêt; qui ont habité le chant des rivières; qui ont conditionné l’arrogance de ces montagnes qui donnent un droit de passage aux rayons du soleil.

C’est dans la mémoire de toute l’île que Franck S. Vanéus a été chercher les vers qui constituent ce tout harmonieux et touchant que nous lisons sous l’intitulé de « Dialogues infinis ». Mémoires des amours de la fleur d’or immortelle que le vieux vent caraïbes, lui aussi, a lu et conté.

Je dirai donc à tous ceux qui voudront m’entendre qu’il ne me faudra pas attendre longtemps pour me perdre à nouveau dans la mémoire de l’île révélée dans la lumière du beau et de l’humain par la plume sincère du poète des amours d’hier et d’aujourd’hui.

Samuel Taillefer
poète