Haïti dépourvue de valeur par son État latent et son gros état

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By Rezo Nodwes -9 mai 2022

par Reynoldson Mompoint

Cap-haitien, lundi 9 mai 2022 ((rezonodwes.com))– Certaines personnes se demandent si Haïti est un pays.

Suivant la définition même du concept, un pays c’est d’abord une patrie, une nation ; ensuite c’est une structure spécifique, un mariage indissociable del’identité, l’organisation, la capacité des composantes à porter un projet ; enfin un État est une personne morale de droit international devant réunir les conditions suivantes : avoir une population permanente, un territoire déterminé, avoir un gouvernement, être capable d’avoir des relations avec d’autres États.

 Au fait, toutes les conditions sont réunies pour dire qu’Haïti n’est pas un pays. Pour ce qu’il est de population permanente, cette dernière est très loin d’en avoir, son peuple émigre vers des pays de l’Amérique du Nord et du Sud, des Caraïbes dans l’unique but de vouloir trouver un nouvel horizon, elle n’a pas de territoire déterminé malgré ses délimitations constitutionnelles, elle ne sait où est borné son espace géographique. La République Dominicaine fonce sur ses villes frontalières et les États-Unis accaparent la Navase. Depuis l’accaparation de ce territoire, seulement deux des chefs d’État de la contrée au drapeau bicolore furent haïtiens avec le nationalisme dans leur ADN, ils ont été renversés pour avoir été réclamer l’île, il s’agit donc de Faustin Soulouque en 1858 et de Prosper Avril en 1990. Pour s’accoler aux blancs, les gens qui se disent politiques, politiciens, se sont laissés dirigés et ont laissé faire du pays une jungle. En effet, elle ne peut détenir aucune relation avec d’autres États, elle n’est à leurs yeux qu’un petit coin investi de psychopathes et de brutes.

Cette république née de négresses fortes et de nègres forts d’une civilisation distinguée ne connait que des temps gris, sa naissance historique lui semble une malédiction, son objectif et sa grande préoccupation pour les droits humains payent un prix à l’occident, qui lui a jeté un sort. Tout a été prévu pour ce qu’il y ait de l’avenir du pays, d’où la fameuse légende ‘’l’Union fait la force’’ et l’illustre devise ‘’Liberté Égalité Fraternité’’. Le patrimoine est transmis sans connaissance aucune de lui-même. La succession est acceptée sans bénéfice d’inventaire, les obligations des aïeux sont donc prises en décompte. Or, Il est su de toutes et de tous, les causes de la mort de Jean-Jacques Dessalines. Elle veut hériter le militant des droits humains, le révolutionnaire, il se dit son fils, mais n’acceptent pas de se battre pour l’union, la liberté, l’égalité qu’est la condition sine qua non pour la sauvegarde de ses acquis.

À tous les niveaux, la médiocrité est criante, tous les secteurs en sont responsables, celui politique est sans objet ni méthode ni nationalisme ; la sphère médiatique est dépourvue ni de média ni de journaliste ; celle universitaire est sans intellect-agent, de l’étudiant à l’enseignant, elle n’a  ni recherche ni conservation ni transmission de savoir ; le champ sanitaire ONG-tisé est dépourvu de professionnel médical ; le district judiciaire ne compte pas de justicier ; l’espace éducatif est dépourvu de curricula, de professeur tout comme d’élève ; le terrain économique n’aligne pas d’économiste et celui social est foutu s’agissant de gens crédible. Ils sont tous les concocteurs du mal sédentaire du pays aux côtés des étrangers. L’incompétence semble la principale qualité des femmes et des hommes du cercle politique haïtien, la néophobie est leur unique maladie. Ce clan mafieux a fait du pays un sacré taudis avec un décor d’insécurité de main de maitre sans prix, ainsi trouvent-ils leurs conforts. Aucun retenu n’est à signaler dans leur amour immodéré du pouvoir.

Tout le monde se fait complice des politicards. La classe de ces derniers se fait volontairement l’outil géopolitique des États-Unis et commerce avec les gens tenant l’économie de la patrie pour brisure. La presse ; la société civile ; les organisations de base, de droits humains et syndicales ; l’université, l’école, l’église, les groupes musicaux, les acteurs, les comédiens, la justice et même les racailles de par leur usage n’ont plus de valeurs, c’est la constatation de la déconfiture la plus pointue des valeurs où l’échec est à rouge.

Chacun suivant sa force de résistance, de répression fait loi quand et comme ça lui chante au sein des espaces conquis sous les regards impuissants de l’État, communément appelé dans le langage gangster ‘’territoire’’ qui peut être : média, business, ambassade, palais, quartier, habitation, section communale, commune voire département. Le grand banditisme et la très puissante gangstérisation qui accouchent la galopante insécurité partout à travers le pays est l’œuvre de cette trilogie sanguinaire : Les USA, les politiciens haïtiens, les revendeurs du pays. Haïti malheureusement n’a plus de valeur.

Reynoldson MOMPOINT

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