Guerre des gangs : un demi-million d’enfants ne peuvent plus aller à l’école en Haïti, révèle l’UNICEF

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By Rezo Nodwes -9 mai 2022

En Haïti, l’avenir des enfants est menacé par les gangs, dénonce l’UNICEF. L’insécurité prive des milliers d’enfants de leur éducation. De nombreuses écoles de la capitale restent vides en raison de la violence des gangs, occupées par les gangs ou par les familles déplacées.  

Lundi 9 mai 2022 ((rezonodwes.com))– En Haiti, un demi-million d’enfants ont perdu l’accès à l’éducation en raison de la violence liée aux gangs, a révélé le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

Selon l’institution, près de 1 700 écoles sont actuellement fermées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince alors que des affrontements entre gangs rivaux ont éclaté depuis fin avril.

Les résidents de la capitale haïtienne craignent pour leur vie et celle de leurs enfants. Ils souffrent d’enlèvements, de maisons incendiées, de meurtres et de déplacements, car leur vie est constamment mise en danger par la violence persistante des gangs urbains.

Déjà touchées par les effets néfastes du COVID-19, en plus des catastrophes naturelles du pays, les familles haïtiennes continuent de fuir pour sauver leur vie.

Depuis le 24 avril, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été contraints de fuir leur foyer alors que des affrontements entre gangs rivaux éclataient dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en Haïti.

Quelque 9 000 personnes ont été déplacées de Croix-des-Bouquets, Tabarre et Cité Soleil en raison de l’insécurité. Au 3 mai, 752 personnes dont au moins 124 femmes et 200 enfants ont trouvé refuge sur neuf sites autour de Clercine à Tabarre.

En 10 jours, 10 enfants ont été tués, dont six en une seule journée.

« Les familles, les femmes et les enfants ont peur de sortir de chez eux, les enfants ont peur d’aller à l’école. Aucun enfant ne peut aller à l’école alors que des balles volent en l’air, c’est dangereux et cela ne doit pas l’être », a déclaré Bruno Maes, représentant de l’UNICEF en Haïti.

Photo UNICEF/UN0632313 Marceline S. a 12 ans, elle souhaite rentrer chez elle et retourner à l’école.