Guerre des gangs : Des déplacés se réfugient en grand nombre dans d’autres villes de province

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By Rezo Nodwes -4 mai 2022

Les premières vagues de déplacés des conflits armés entre les gangs «400 Mawozo» et «Chen Mechan» sont accueillies aux Gonaïves, à Saint-Marc, à l’Arcahaie, Mirebalais, entre autres. Parallèlement, Ariel Henry et son équipe gouvernementale se terrent dans un silence «complice».

Mercredi 4 mai 2022 ((rezonodwes.com))–

Plus d’une semaine après l’éclatement des affrontements entre gangs rivaux «400 Mawozo» et «Chen Mechan», la commune de Croix-des-Bouquets et une partie de Tabarre continuent d’être vidées de ses habitants, constate-t-on.

Au quotidien, des familles défilent, bagages en mains, pour échapper à la cruauté des civils armés. Des enfants, des femmes enceintes, des vieillards et des habitants se comptent parmi les déplacés. 

Si les premiers groupes de sinistrés ont opté pour les places publiques de Clercine, de Tabarre, au départ, en raison du pourrissement de la situation, l’alternative de fuir la capitale semble s’imposer aux déplacés.

Ils sont nombreux, des chiffres non précis de gens désespérés, à être remarqués dans des gares routières prêts à s’embarquer pour des lieux inconnus. «Je suis accompagné d’un ami, je vais profiter de sa compagnie pour passer quelques jours à Mirebalais, dans l’espoir que le climat va s’améliorer », a réagi une dame, mardi, sur les ondes de Radio Kiskeya.

Dans d’autres zones périphériques de Port-au-Prince, une migration accélérée et incontrôlée a été observée. Des familles qui fuient la violence armée trouvent refuge chez un ami, ou un proche avec la ferme assurance d’un dégel d’une situation profitable à l’expansion d’autres poches de gangs.

Dans l’intervalle, le gouvernement de facto s’affiche indifférent face au drame quotidien vécu par les déplacés des zones en proie aux affrontements armés. Pas un communiqué officiel spécial du pouvoir pour rassurer les citoyens sur les inquiétudes qui envahissent les cœurs.

Après le quartier de Martissant, aux prises à la violence depuis près de deux ans, d’autres espaces territoriaux se retrouvent sous coupe réglée des hors-la-loi.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com