By Rezo Nodwes -20 octobre 2021
Mercredi 20 octobre 2021 ((rezonodwes.com))– Depuis le fameux tweet de Jovenel Moise, renvoyant sans autre forme de procès deux tiers des pères conscrits le deuxième lundi de janvier 2020, le sénat est devenu dysfonctionnel et le parlement a disparu des radars légaux.
Les 10 sénateurs restants, dont 9 sont issus de la mouvance Tet Kale, n’ont plus voix au chapitre et se contentent de percevoir leurs salaire et frais, sans rien apporter à la nation.
Certains d’entre eux ont d’ailleurs de graves soupçons pesant sur leur personne alors qu’ils sont pointés du doigt dans des affaires de corruption, de drogue, de kidnapping, d’assassinat et tentative d’assassinat.
Jean Rigaud Bélizaire (Grande Anse), Denis Cadeau (Nippes), Rony Célestin (Centre), Gracia Delva (Artibonite), Kedlaire Augustin (Nord-Ouest), Pierre Paul Patrice Dumont (Ouest), Jean Marie Ralph Fethière (Nord), Joseph Lambert (Sud-Est), Wanique Pierre (Nord-Est) et Pierre François Sildor (Sud), peuvent-ils faire partie de la solution ou vont-ils constituer un problème dans la marche pour une transition réussie?
Suite au coup d’état contre le président Leslie Manigat en 1988, les militaires, avec à leur tête Henri Namphy, ont renvoyé le parlement au sein duquel siégeaient l’ex première dame Mirlande Hyppolite Manigat et d’autres figures de la classe politique.
Les putschistes de 1991, Michel François, Raoul Cédras et leurs alliés, n’ont pas renvoyé les parlementaires élus à la faveur des premières élections libres post-Duvalier. Ils ont même essayé de renouveler le tiers du sénat afin d’avoir une majorité confortable.
En 2004, après la deuxième éviction d’Aristide, les dirigeants de la transition ont tout bonnement fermé les portes du parlement au nez des élus, dont la majorité était d’origine lavalassienne, alors que l’institution comptait assez de membres pour rester fonctionnelle.
Que faut-il faire de ces 10 sénateurs dont le mandat n’est pas encore arrivé à terme, mais qui représente un poids dans le maigre budget national ?
L’accord de Montana prévoit que les dix (10) sénateurs encore en fonction continueront à siéger jusqu’à la fin de leur mandat. »Ils formuleront leurs propositions, avis et recommandations sur tous sujets ou textes législatifs dont le traitement relève généralement des attributions du Sénat de la République, toutefois leurs résolutions ne seront pas dotées de la force exécutoire », peut-on lire dans le document élaboré par la société civile.
L’accord élaboré par le PM Ariel Henry prévoit de constituer un organe consultatif, auquel sera adjoint aux membres restants du sénat de la république vingt-trois (23) personnalités bénévoles, issues des différents départements et de la diaspora.
Faut-il renvoyer les 10 sénateurs restants, les mettre de coté tout en prévoyant de les indemniser ou les intégrer dans une entité de contrôle de la transition où siégeront d’autres membres choisis par la société ?
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