Port-au-Prince, vendredi 11 mai 2018 ((rezonodwes.com))– La décision du titulaire du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, Roudy Aly de taxer des journalistes et médias de complices des bandits pour avoir osé « tendre leurs micros » à des individus qualifiés de bandits par le ministre, a suscité des réactions diverses parmi les membres du secteur de la presse.
En attendant une réaction officielle de l`Association des Médias Indépendants d`Haiti (AMIH), son président, Georges Venel Remarais a estimé que le nouveau ministre de la justice est allé vite en besogne, en faisant des amalgames puisqu`il demande la collaboration des médias et des journalistes, pendant qu’il instruit les commissaires de les poursuivre, sans exposer ses preuves.
De plus, selon Remarais, le ministre incrimine « la plupart des médias dans ses dénonciations, pendant qu’il affirme que c’est dans les émissions libre tribune que les journalistes donneraient quasi-quotidiennement la parole aux « bandits », alors que seulement une infime partie des médias hébergent des émissions de ce genre.
Tout en affirmant que l’AMIH ne saurait en aucun cas appuyer un media ou un journaliste qui se ferait clairement complice de bandits notoires et clairement identifiés comme tels, Remarais, également propriétaire de la radio Solidarité, appelle le Ministère de la Justice à être direct et à dire clairement son objectif.
Georges Venel Remarais promet, par contre, la collaboration de son organisation dans tout ce qui concerne le respect de la liberté de la presse et d’information et aussi de la déontologie du métier de journaliste.
Sources : Agence Haïtienne de Presse