Haïti – Dépréciation accélérée de la Gourde avec la barre fatidique franchie de 100 G/1$

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5 avril 2020

A quoi tout cela a servi, un ministre des finances a.i. provenant d’un certain Environnement dégradant et déboisé, engagé pour débloquer des fonds pour le carnaval, ensuite converti en premier-ministre de facto. Récompense : la Gourde a chuté à son plus bas niveau depuis 1918.

Coronavirus : la Gourde en chutant à ce bas niveau, enlève définitivement le masque que portaient les autorités haïtiennes qui cherchent à jongler sur plusieurs tableaux ; sauf, se soucier réellement de l’avenir d’Haïti, en gardant à la même place des joueurs de départ de l’équipe Lafontant partie mais demeurée.

Dimanche 5 avril 2020 ((rezonodwes.com))–Alors qu’Haïti essaie de lutter contre la propagation du coronavirus, avec 21 cas positifs confirmés, selon les officiels sanitaires, la monnaie nationale – la Gourde – continue de se déprécier aujourd’hui et a passé la barre des 100 gourdes pour un dollar.

Pour des experts en économie, la perte de valeur de la gourde se produit lorsque des dizaines de milliers d’employés sont temporairement au chômage à cause de la pandémie mondiale, et que certains produits augmentent leurs prix, malgré les dispositifs de contrôle mis en place par le gouvernement.

Cependant, l’effondrement de la monnaie nationale n’est pas nouveau : depuis le début de 2018, suite à la décision du gouvernement de dédollariser l’économie, elle a perdu 37 % de sa valeur par rapport au dollar.

Selon l’économiste Kesner Pharel, le marché local des changes est désormais sous pression car son équilibre n’est pas durable, a-t-il déclaré au quotidien Le Nouvelliste.

L’expert a noté que l’administration n’a pas adopté de mesures d’incitation pour promouvoir les exportations, développer le tourisme et attirer les investissements étrangers directs.

Dans le même temps, il y a eu un déficit budgétaire record, près de 25 milliards de gourdes (plus de 300 millions de dollars), tout au long d’un exercice fiscal », a-t-il rappelé.

La récession mondiale causée par la pandémie de Covid-19, en particulier aux États-Unis, et la perte de millions d’emplois entraîneront une forte contraction des envois de fonds de la diaspora, qui constituent la principale source de devises pour le pays avec 30 % du produit intérieur brut.

M. Pharel a déclaré que la crise américaine entraînera également une réduction de la demande de produits assemblés en Haïti, ce qui aura une influence directe sur les exportations de ce petit pays.

Rappelons qu’à la mi-mars, Jean Baden Dubois, gouverneur de la Banque centrale, a reconnu que la pandémie de coronavirus aura un impact négatif sur l’économie nationale, qui est déjà structurellement fragile et qui est confrontée à d’importantes pénuries alimentaires, tout en manquant de ressources pour aider les populations vulnérables.

Ainsi va la Nation avec ses mille promesses de voler au secours d’une population confinée à domicile assistant fébrilement à la dévaluation de sa monnaie nationale ki preske pa vo pip tabak.