De janvier à mars 2018, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et ses structures régionalisées ont réalisé plusieurs activités de monitoring des institutions étatiques clés, savoir, l’institution policière et l’appareil judiciaire haïtien.
Au cours de cette période, le RNDDH a constaté que la situation dans les commissariats, sous-commissariats et dans les prisons du pays n`était guère reluisante.
Dans une prison donnée, si pour certains aspects, les conditions sont acceptables, pour d’autres, elles sont tout simplement inhumaines et dégradantes.
Toutes les prisons reçoivent un nombre de détenus supérieur à leur capacité. Dans les prisons, l’accès des détenus à la santé demeure un souci et l’accès à l’eau propre et à l’eau potable en quantité suffisante et avec les accessoires de filtrage, constitue un défi pour l’administration de la prison.
La direction du RNDDH a indiqué que de concert avec ses structures régionalisées, elle ne cessera pas de tirer la sonnette d’alarme sur les conditions de rétention et de détention qui aujourd’hui, s’apparentent plus à des traitements cruels inhumains et dégradants, orchestrés et administrés aux citoyens du pays par l’Etat haïtien.
A plusieurs égards, le fonctionnement de ces institutions s’est révélé alarmant. C’est pourquoi le RNDDH estime de son devoir d’attirer l’attention de tous, sur cet état de fait, en publiant un rapport exposant les constats faits au niveau de l’institution policière.
De même, le RNDDH estime que les agents policiers et pénitentiaires doivent pouvoir travailler dans de meilleures conditions, être pourvus de moyens de fonctionnement adéquat, bénéficier d’une police d’assurance effective et percevoir un salaire décent, en lien avec le travail qu’ils fournissent.