Arrêté à l’aéroport Toussaint Louverture depuis le 3 décembre 2017 alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays, Saint-Jean Remilien connu sous le pseudonyme «Tèt kale» semble avoir vu la lumière au bout du tunnel cette semaine.
En effet, l’opinion publique a été informée que le puissant chef de gang de Grand Ravine devait être libéré ce vendredi, sur ordre du juge d’instruction Brédy Fabien.
Mais, c’était sans compter sur le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Me Ocnam Clamé Daméus qui, dans une correspondance adressée à l’attention du Directeur de l’administration pénitentiaire (DAP), demande « de bien vouloir sursoir sur l’exécution de l’ordre de libération émis en date du 3 mai 2018 en faveur du nomme Saint-Jean Remilien alias Tèt-kale ». Et ce, «jusqu’à nouvel ordre».
D’un autre côté, rappelons-le : Pierre Esperance, Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), ne voit pas d’un bon œil, lui non plus, la décision de libérer le «chef de gang».
Selon lui, ce serait une façon détournée d’«attribuer une carte blanche aux bandits qui troublent la paix publique».