Vendredi 1er novembre 2019 – Les démocrates de la Chambre des représentants ont demandé à l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, John Bolton, de témoigner le 7 novembre dans le cadre de l’enquête de destitution, ont rapporté mercredi plusieurs médias.
L’avocat de M. Bolton, Charles Cooper, a déclaré à la NBC News que son client n’était « pas disposé à comparaître volontairement ».
« Je suis prêt à tout moment à accepter une assignation en son nom », a ajouté M. Cooper.
L’enquête de destitution de M. Trump a été lancée le mois dernier par la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi après qu’un lanceur d’alerte anonyme ait attiré l’attention sur un échange douteux entre le président américain et l’Ukraine.
M. Trump aurait commis un abus de pouvoir en mettant en balance une assistance militaire approuvée par le Congrès pour faire pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky afin qu’il enquête sur M. Biden, le principal candidat démocrate à la présidence de 2020, dans le but de favoriser sa réélection. En outre, la Maison Blanche aurait tenté de couvrir les traces de son implication.
Le président américain a nié tout acte répréhensible. La Maison Blanche a démenti toute allégation et affirmé qu’elle ne fournirait pas de documents ou de témoins aux enquêteurs de la Chambre, parce qu’elle considère l’enquête de destitution comme injuste et illégitime.
Selon des médias, l’ancienne experte de la Maison-Blanche pour les affaires européennes Fiona Hill avait témoigné devant les enquêteurs plus tôt ce mois-ci, affirmant que M. Bolton se sentait troublé par les efforts de l’administration pour demander à l’Ukraine d’enquêter sur M. Biden.
Mme Hill a également mentionné que M. Bolton avait qualifié l’avocat personnel de M. Trump, Rudy Giuliani, de « grenade dégoupillée », car M. Giuliani aurait été une figure centrale dans ces efforts présumés.
Le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Eliot Engel, a déclaré mercredi que les commissions n’avaient pas encore émis d’assignation comparaître pour M. Bolton, mais que si l’ancien conseiller à la sécurité nationale ne souhaitait pas se présenter volontairement, c’était « quelque chose que nous pourrions envisager ».
M. Bolton avait quitté l’administration Trump le mois dernier.