Le rapport de Police faisait état d’acte de destruction de biens, de casseurs perpétrés par les 4 étudiants dans les locaux de l’Institut français. Leur avocat Laurenel Louis annonce que l’ordonnance de libération a été exécutée mardi et que ses clients sont libres de leurs mouvements
Mardi 28 octobre 2019 – Les quatre étudiants arrêtés vendredi dernier au cours d’une manifestation anti-Jovenel Moise ont été libérés, a confirmé un avocat de l’opposition, Laurenel Louis.
Sur la façade de l’Ambassade de France à Port-au-Prince, les graffitis exprimant la colère des manifestants suite à l’arrestation Jose-Mica Joseph, Bellamy Joseph, Baby John et Tobby Michel, 4 étudiants de l’Université d’État d’Haïti sont sans équivoque.
Au regard du rapport de Police dressé après leur arrestation, ces étudiants ont été accusés de destruction des biens et de casses dans l’enceinte de l’Institut français d’Haïti. En réaction, les autorités de l’Ambassade de France ont nié toute implication dans le dossier et ont déclaré encourager les mouvements pacifiques dans le pays.
Suite à l’acte d’incarcération, jugé arbitraire, des voix s’étaient élevées pour dénoncer la répression policière et exiger l’élargissement des détenus. Ce mardi, les lignes ont pu donc être bougées en ce qui concerne cette affaire.
’’ Nous pouvons confirmer, ce mardi, que les 4 étudiants devront recourir dans leurs heures qui viennent leur libération’’, avait informé Me Laurenel Louis, en annonçant l’ordonnance de libération de ses clients, peu de temps avant leur libération effective.
Une machine d’intimidation
L’homme de loi déplore qu’une machine de répression ait été engagée par le pouvoir pour mater la contestation populaire.
‘’Aucun magistrat n’a verbalisé les faits, seul un rapport policier a établi des casses’’, s’est révolté l’avocat.
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com