By Rezo Nodwes -17 octobre 2019
Les vives protestations des ONG et les résultats peu flatteurs d’une enquête de la même institution sur les violations des droits de l’Homme sur son sol, n’ont pas empêché le Venezuela de récolter 105 voix lors d’un vote jeudi pour l’obtention d’un siège au Conseil des droits de l’homme à l’ONU
Jeudi 17 octobre 2019 ((rezonodwes.com))– Le Venezuela a obtenu jeudi avec 105 voix un des deux sièges à pourvoir pour l’Amérique latine, au Conseil des droits de l’Homme pour la période 2020-2022, lors d’une élection organisée par l’Assemblée générale des Nations unies.
Le Costa Rica, qui avait tenté de faire barrage au Venezuela, n’a eu que 96 voix, alors que le Brésil a obtenu l’autre siège, avec 153 voix. Une majorité de 97 voix sur les 193 membres des Nations unies était nécessaire pour l’emporter lors de ce scrutin qui était réalisé à bulletins secrets.
Le gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro a rapidement qualifié de «victoire» son élection au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, tout en annonçant dans le même temps la libération de 24 opposants.
«Nous célébrons aujourd’hui une nouvelle victoire de la diplomatie bolivarienne de paix», a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères Jorge Arreaza.
La candidature du Venezuela était pourtant la cible de critiques d’ONG et de pays latino-américains. L’élection du Venezuela « est une gifle » dans ce pays mais aussi pour le monde entier, a réagi Philippe Bolopion de l’ONG Human Rights Watch qui avait fait campagne contre la candidature de Caracas.
Dans un rapport publié en juillet, la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Michelle Bachelet s’était alarmée de l’«érosion de l’État de droit» au Venezuela.