By Rezo Nodwes -16 octobre 2019
Le romancier haïtien, auteur de « Mer Méditerranée » succède à Pierre Guyotat, comme récipiendaire du pris de la langue française. Il sera couronné à Brive, le 8 novembre prochain
Mercredi 16 octobre 2019 ((rezonodwes.com))– Le Prix de la langue française 2019, créé en 1986, est attribué à l’écrivain haïtien de 57 ans, Louis-Philippe Dalembert.
Doté de 10.000 euros, ce prix sera remis à Dalembert lors de la cérémonie d’inauguration de la Foire du livre de Brive le 8 novembre prochain.
Le jury, composé d’académiciens français, d’académiciens Goncourt, d’écrivains et de journalistes, a déjà accordé cette distinction à Jean Tardieu, Pierre Guyotat, Pascal Quignard, Philippe Forest, René de Obaldia, Annie Ernaux, Emmanuel Carrère, Jean Rolin ou Mona Ozouf, mais jamais à un écrivain haïtien.
Né à Port-au-Prince le 8 décembre 1962 à Port-au-Prince, Dalembert, qui a grandi au Bel-Air, a publié son premier roman « Le crayon du Bon Dieu n’a pas de gomme » en 1996, dix ans après avoir laissé Haïti pour la France.
Dalembert a vécu tour à tour à Nancy, Paris, Rome, Jérusalem, Berlin et Milwaukee, etc… et a publié des poèmes, des livres écrits en créole, et des romans rédigés en français comme « Avant que les ombres s’effacent » (2017), qui rappelle la noble et généreuse attitude d’Haïti pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’auteur vient de publier « Mur Méditerranée » (Sabine Wespieser), un roman poignant sur le drame des migrants en Méditerranée, en lice pour le prix Goncourt des Lycéens.
S’inspirant de la tragédie d’un bateau de clandestins sauvé par le pétrolier danois Torm Lotte pendant l’été 2014, Louis-Philippe Dalembert, à travers trois magnifiques portraits de femmes – la Syrienne Dima, la Nigériane Chochana et l’Érythréenne Semhar -, nous confronte de manière frappante à l’humaine condition, dans une ample fresque de la migration et de l’exil.