Prof. Carly Dollin : Un mandat de 5 ans à respecter, de la foutaise !

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By Rezo Nodwes -13 octobre 2019

Laisser le mauvais Moïse, le président traître, corrompu, usurpateur et imposteur terminer son mandat, quitte à ce qu’il domine sur des zombis, des lézards et des scorpions. Quelle absurdité !

Dimanche 13 octobre 2019 ((rezonodwes.com))– La durée d’un contrat a toujours été un ingrédient de peu d’importance dans les ententes entre les humains, qu’elles soient formelles ou informelles. Tout le temps et en tous lieux, les deux parties, ayant paraphé un contrat, mettent le focus sur son contenu, in extenso. La productivité, la capacité, la motivation et la compétence du fournisseur de service l’emportent constamment sur une banale durée d’un an, de quatre ou de cinq ans.

Dans la région de l’Amérique Latine, de nombreux présidents ont terminé leurs courses effrénées à la corruption, derrière les barreaux, avant d’arriver au terme de leurs mandats officiels[1]. Ils ont été contraints de laisser les affaires dans une certaine « élégance » via une démission ou évincés honteusement à travers la destitution. Le chef d’Etat Péruvien, Alberto Fujimori, indexé de corruption et d’actions frauduleuses lors des élections présidentielles de 1999, a été poussé vers la sortie avant la fin de son mandat. En 1992, un sort similaire a été réservé au président brésilien, Fernando Collor de Mello. Plus récemment, suite au procès du 31 août dernier, le chef d’Etat du Brésil, Dilma Roussef, a été formellement évincée à la tête du plus grand territoire de l’Amérique Latine.

Face aux menaces crédibles de son « impeachment » (destitution), en 1974, en raison de son implication dans le scandale du Watergate, le président Républicain Richard Nixon, s’était empressé de donner sa démission[2]. Le président démocrate, Bill Clinton, a effleuré la destitution, en 1998, seulement deux ans après sa prise de fonction, en raison de son trafic d’influence sur la jeune stagiaire à la Maison Blanche, Monica Lowinsky. La peau de Clinton a été sauvée de justesse, grâce à sa prise de conscience devant ses mandants, couplée du dépassement de soi de sa famille qui a géré le scandale avec classe et intelligence. Aujourd’hui encore, la barque présidentielle de Tonton Sam touche des zones de turbulence avec l’actuel président impulsif Donald Trump, qui fait des acrobaties et des obstructions à la justice pour étouffer des dossiers d’Etat qui aurait accéléré son éviction de la Maison Blanche, avant la fin de son mandat.

Ces exemples éloquents confirment que l’éviction de la chaise bourrée, d’un chef d’Etat incompétent, corrompu, arrogant, criminel, indécent, insouciant et cupide, est une initiative démocratique pour préserver les valeurs et les vertus devant guider les actions humaines. Le cas de l’ingénieur Jovenel Moïse, encore plus révoltant, ne devrait pas constituer une exception à cette règle de vigie qui préconise la suprématie des bonnes pratiques, des bonnes mœurs et de l’éthique sur les sacrilèges et les immoralités.

La clause de fin de contrat avant terme sauve les vies, la productivité, la loyauté et les valeurs

Dans tout contrat, un problème classique d’asymétrie d’information peut survenir. Les deux parties se mettent d’accord de collaborer sur la base d’un ensemble de signaux crédibles de compétence académique, professionnelle et de valeurs intrinsèques comme l’éthique, le respect des principes, le respect de la confidentialité des clients, le respect des secrets de la firme. Pour se prémunir des effets pervers d’asymétries d’information et des incertitudes d’aléa moral, problème économique classique en théorie des jeux, cerné par le modèle « Principal-Agent », les parties impliquées définissent toujours des clauses de résiliations du contrat, avant terme. Des maladies bénignes, des comportements déloyaux jusqu’aux cas de décès, les clauses juridico-administratives cernent tous les scénarios possibles et imaginables, avec les droits et devoirs des parties, les unes envers les autres.

Un contrat se définit comme un engagement gagnant-gagnant entre les deux parties, avec des termes de références, décrivant les tâches, les attributions, les droits et les obligations, qui s’inscrivent dans une durée déterminée.

Mesdames, messieurs de ce régime indécent ; mesdames, messieurs du Core Group ; mesdames, messieurs les farouches défenseurs d’un régime cupide mal fagoté ; mesdames, messieurs les opportunistes et bluffeurs de la commission du faux apôtre Paul, un mandat ne se réduit jamais, juste à une question de durée.

Non ! Des jeunes, des enfants, des étudiants, des professeurs, des commerçants, des femmes et des hommes sont assassinés quotidiennement ; des entreprises sont détruites, les activités économiques et sociales sont verrouillées au triple tour ; les clés de l’école sont perdues ; les hôpitaux sont démunis de matériels et de personnels ; la faim ronge les tripes, la peur, le blackout, l’insécurité, la méfiance et la douleur s’abattent sur les 27 750 km carrés. Le pays est en feu et en sang, et vous voulez brandir une carte absurde d’une durée de cinq ans comme seule raison pour maintenir la corruption, le banditisme, le vol, l’usurpation, l’incompétence et l’indécence au pouvoir. C’est de l’indécence et de la méchanceté !

Mesdames, messieurs de l’International, si vous ne prenez pas au plus vite les mesures nécessaires pour rétablir la paix au pays, l’histoire aura noté que vous êtes des coupables, des criminels et des complices des gaspillages en vies humaines perpétrés au pays, de connivence avec une équipe politique en mission démoniaque pour mettre en deuil des familles innocentes.

Peu importe les incitations et les intérêts économiques mesquins qui soutiendraient vos positions stratégiques désaxées et déséquilibrées, ils ne doivent jamais primer sur la vie humaine. Ce cadeau sacré de Dieu ne doit subir autant de banalité. Vous faites peur aux enfants, vous gâchez l’avenir de la jeunesse, vous détruisez les cœurs, vous êtes des insensibles, des insouciants et des personnalités indésirables. Cessez vos tergiversations, vos diversions et les massacres sur le peuple haïtien !

Vous êtes employé, consultant ou expert ; vous avez lu, compris et signé de fournir des services à une compagnie ; votre contrat touchera à son terme, dans la durée prévue, si et seulement si vous respectez les protocoles, les ententes, les conditions, les négociations, les productions de services à délivrer, paraphés avec la firme qui vous embauche.

Dans tous les contrats, élaborés et guidés par le bon sens, des clauses de résiliations, de révocation, de sanctions et de blâmes y sont incorporés. Il est plausible, raisonnable et avantageux que vous soyez congédié avant la date de maturité d’un contrat, et ceci dans l’intérêt des deux parties.

Le mensonge, l’indécence, la surfacturation, la pluri-facturation, la corruption, la cupidité, l’insouciance, la mal-gouvernance et la criminalité étant la marque de fabrique du régime politique en place, il n’y a pas moyen de continuer ce contrat entre ce mauvais Moïse et ce peuple courageux qui demande sa démission, pure et simple.

Alea Jacta Est ! Le contrat est résilié !

Carly Dollin
carlydollin@gmail.com