By Rezo Nòdwès -30 septembre 2019
L’administration publique, l’école, le gros commerce, le transport public ont roulé au ralenti dans la capitale et dans d’autres villes de province. Avec l’opération ‘’Mache chache Jovenel Moise’’ s’ouvre un autre chapitre dans la mobilisation visant le départ du Chef de l’État.
Le projet d’enlever les barricades envisagé par le PM de facto, Jean Michel Lapin, seul maître à bord, a été mis en échec.
Port-au-Prince, 30 septembre 2019 ((rezonodwes.com))–À Pétion-Ville, le transport public, véritable thermomètre de la vie sociale, roulait au ralenti. Les véhicules desservant plusieurs circuits manquaient à l’appel dans certains points de rassemblement. Dans les rues, des troncs d’arbre, des cendres volantes et chaudes de pneus, des amas de détritus jonchaient encore la chaussée, a observé Rezo Nòdwès.
Dès l’entame de la 3ème semaine de paralysie des activités socio-économiques, au centre-ville de Port-au-Prince, des citoyens effrayés par des détonations ont été contraints de rester cloîtrer à la maison tout comme le président Jovenel Moise qui se terre dans un endroit inconnu de la place. Les portes des administrations publiques, l’accès à des écoles publiques et des institutions scolaires privées ont été gardées fermées. Des responsables d’établissements congréganistes pour occuper les heures creuses des enfants, ont soumis des devoirs domestiques sur des plateformes whatsapp, ont révélé des parents d’élèves.
Bavures policières, le pouvoir en déroute !
Dès l’aube du lundi, à l’appel des organisations politiques, des militants ont monté la garde au Carrefour de l’Aéroport. En milieu de journée, sous le « viaduc » grotesquement réalisé avec des fonds de Petro Caribe, des rassemblements de citoyens liés au parti politique Lavalas, s’organisaient à l’occasion du 28ème anniversaire du sanglant coup d’État du 30 septembre 1991 réalisé par les FAD’H prétextant une « correction démocratique« .
À l’horizon, une foule de gens évaluée à plusieurs centaines partie des quartiers précaires de Cité Soleil, du Bel-Air progressait à atteindre l’autoroute de Delmas. Dans la foulée, des retrouvailles, les forces de l’ordre ont tué dans l’œuf le mouvement en lançant du gaz lacrymogène. Des débordements, des casses, des dérapages, des affrontements entre manifestants et policiers ont surgi. Au moins 3 véhicules ont été incendiés par des protestataires, plusieurs personnes ont atteint de projectiles. En dépit, de l’intervention policière musclée, des sympathisants Lavalas ont réussi à atteindre Pétion-Ville.
Il importe de signaler, que le projet d’enlever les barricades envisagé par le pouvoir a été mis en échec. La circulation automobile sur les voies publiques, jusqu’au soir du lundi, s’est révélée difficile en raison des barrages qui encombraient la chaussée.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com