Le PDG des laboratoires PHARVAL, Roudolph Boulos. Photo : Radio Kiskeya
Les victimes des médicaments empoisonnés du laboratoire Pharval S.A poursuivent leur lutte pour réclamer justice. Plusieurs d’entre eux et leurs parents ont organisé devant le Parquet de Port-au-Prince, hier mercredi 2 mai, pour exiger l’arrestation de Rudolph Boulos, récemment condamné à 6 mois de prison.
« Il faut que la Justice arrête Boulos afin qu’il paie pour ses actes », fustige l’un des manifestants. Selon lui, l’entrepreneur n’a dédommagé que 200 des 500 victimes empoisonnées en 1996 par les médicaments « Afébril » et « Valodon ».
D’autres estiment que c’est toute la famille Boulos qui devrait être arrêté par la justice, citant au passage Réginald et Marie-Thérèse Boulos. L’une des victimes qui témoignait au micro de Vision 200 raconte ses périples depuis qu’elle a survécu à l’empoisonnement.
« J’ai souvent des troubles mentaux et des difficultés urinaires », précise-t-il en martelant que le Parquet doit faire suite au verdict qu’a rendu le juge Wilner Morin, le 8 mars dernier. Pierre Esperance, le directeur exécutif du Réseau national de Défense des Droits Humains (RNDDH), avait qualifié la condamnation de Rudolph Boulos de « très bonne décision » de la part de la Justice haïtienne.
En 1996, environ une centaine d’enfants ont rendu l’âme à cause des sirops contaminés Afébril et Valodon. Les analyses ont révélé que les enfants étaient victimes de ces deux sirops fabriqués localement par les laboratoires pharmaceutiques Pharval S.A, destinés au traitement des symptômes de grippe et de fièvre.