By Rezo Nòdwès -5 août 2019
Le nombre de personnes victimes de l’insécurité s’accroît de jour en jour
Port-au-Prince, mardi 6 août 2019 ((rezonodwes.com))–À Martisant, quartier Sud de Port-au-Prince, les cas d’assassinat par balles ont augmenté durant ces derniers jours. De quoi préoccuper au plus haut point des usagers de la Route nationale # 2, des résidents de Carrefour et d’autres quartiers avoisinants.
L’assassinat, dimanche de Peterson Paul, (33 ans) a provoqué une onde de choc dans la 3ème Circonscription de Port-au-Prince. Cet employé d’une banque privée de la capitale haïtienne, a été criblé de balles alors qu’il tentait de traverser, en compagnie de son épouse, le quartier de Grand-Ravine. Ce crime rallonge la liste des victimes de l’insécurité généralisée qui prévaut à Port-au-Prince. Il y a peu, une infirmière, atteinte d’une balle perdue au volant de son véhicule, à Martissant, s’est également trouvé la mort.
D’autres cas isolés, relayés sur les réseaux, transpirent le degré de criminalité qui règne dans certains coins à Port-au-Prince dans l’indifférence des autorités policières. Ce lundi, au Portail Léogane, des citoyens interrogés par Rezo Nòdwès expriment leurs préoccupations face à la résurgence des actes de banditisme.’’ C’est comme un parcours de combattants, quand il est question de traverser le Bicentenaire. Des détonations, des attaques répétées de gangs armés qui rançonnaient les passants. C’est comme un calvaire’’, s’époumone un jeune, visiblement abattu.
Au Palais de Justice, la peur s’installe
Au quotidien, des tirs nourris résonnent dans le Bicentenaire, à proximité du Palais de Justice. La dernière scène remonte la semaine dernière où passants et employés du Parquet de Port-au-Prince ont vécu l’horreur. Des échanges de tirs entre seigneurs de la terreur ont contraints des centaines de gens à s’abriter à l’intérieur de l’immeuble.
’’Ca été un moment de grande panique. On courait dans tous les sens dans le but de s’échapper au déferlement des déflagrations automatiques. J’ai vu des enfants armés, c’était horrible’’, crie une dame dans la quarantaine.
Hervé Noël