La Presse de Montréal: le président [Haïti] au coeur d’un «stratagème de détournements de fonds»

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31 mai 2019 Rezo Nòdwès

La Presse de Montréal : « Le président haïtien Jovenel Moïse est accusé d’être au cœur d’un « stratagème de détournement de fonds » par la Cour supérieure des comptes qui a rendu vendredi un rapport de plus de 600 pages sur la mauvaise gestion de l’aide reçue du Venezuela ».

Jovenel Moise emploie des « stratagèmes de détournements de fonds », laisse entrevoir la Cour des Comptes dans son rapport finalselon ce qu’a rapporté vendredi soir La Presse de Montréal

Montréal, vendredi 31 mai 2019 ((rezonodwes.com))–Quelque 2 heures après l’épluchement du dernier rapport de la Cour des Comptes, et un texte y relatif publié par Rezo Nòdwès, le journal canadien « La Presse de Montréal » résume la situation actuelle du président Jovenel Moise.

Les juges ont découvert qu’en 2014 pour le même chantier de réhabilitation de route, l’État a signé deux contrats avec deux entreprises aux noms distincts, Agritrans et Betexs, mais qui partagent notamment le même matricule fiscal et le même personnel technique, a souligné La Presse de Montréal.

« Les deux entreprises ont réalisé distinctement les mêmes ouvrages aux mêmes dates » révèle le rapport de la Cour qui conclut qu’il s’agit « ni plus ni moins qu’un stratagème de détournement de fonds » informe le journal de Montréal.

« L’état de ce tronçon de route suscite des questionnements et démontre qu’il y a un décalage énorme entre les sommes dépensées et la réalité des travaux qui auraient été effectuées » relate le rapport des juges après leur visite de terrain, lit-on dans le dernier article de La Presse de Montréal, un journal très prisé par la diaspora haïtienne au Québec.

La presse internationale a rappelé qu’avant son arrivée au pouvoir en 2017, Jovenel Moïse était à la tête de l’entreprise Agritrans, laquelle a reçu plus de 33 millions de gourdes (plus de 700 000 $ US, au taux de l’époque) pour ce projet routier alors que son activité consistait à de la production bananière.  

Le journal canadien a noté que pour Agritrans, « l’entreprise de l’actuel président avait par ailleurs reçu une avance de fonds près de deux mois avant la signature du contrat, ce qui fait aujourd’hui dire aux magistrats « qu’il y a eu collusion, favoritisme et détournements de fonds ».  

Un autre chantier de réhabilitation routière a été attribué à Agritans en 2015 malgré l’avis défavorable de la Cour des comptes qui avait notamment relevé à l’époque une violation des lois de passation de marché public. 

Le dernier rapport de la Cour des Comptes que Rezo Nòdwès a promis de continuer d’éplucher, fait depuis vendredi matin le tour de grandes salles de rédaction de la presse internationale notamment La Presse de Montréal. Celle-ci, dans sa conclusion, a rappelé que « toujours perçu comme source de gaspillage et de corruption, ce fonds a déjà donné lieu, en 2016 et 2017, à deux enquêtes sénatoriales. Depuis l’été 2018, le mouvement citoyen « Petrocaribe Challenge » a multiplié les manifestations à travers le pays, poussant la Cour supérieure des comptes à lancer son audit« .