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Des militants de la communauté internationale dénoncent l’ONU qui n’a récolté que 2% des fonds promis pour le choléra. Pourtant, l’institution de maintien de la paix a reconnu que ce sont les soldats de la MINUSTAH qui ont apporté la bactérie en Haïti en 2010.
Depuis, le choléra a fait plus de 9000 morts et environ 1 million d’Haïtiens ont été infectés par la maladie. De nos jours, elle infecte au moins une dizaine de personnes par semaine malgré une nette diminution observée ces derniers temps.
Le secrétaire des Nations-Unies de l’époque, Ban Ki-moon s’est excusé auprès des Haïtiens. Mais, jusqu’à présent seulement 8,7 millions de dollars ont été débloqués des 400 millions de promis par l’ONU pour éradiquer la maladie dans le pays. Ce montant ne représente que 2,2% de la somme.
Pour Sienna Merope-Synge, avocate des droits de l’homme à l’Institut pour la Justice et la démocratie en Haïti (IJDH), basé aux États-Unis, il s’agit d’un « échec du système américain à honorer cette promesse ». « Les promesses américaines, en particulier de créer un paquet d’assistance qui fournirait des réparations aux victimes, n’ont pas été honorées », dit-elle dans un article publié par Reuters.
L’IJDH a déposé une plainte contre les États-Unis au nom des victimes du choléra, y compris une demande de compensation financière. Mais en 2016, une cour d’appel fédérale américaine a confirmé l’immunité de l’organisation contre les dommages.
Les militants de la communauté internationale dénoncent également la lenteur du processus qui, pour eux, démontre un manque de coordination et de coopération entre les Nations-Unies, les agences locales et le gouvernement haïtien.
L’envoyé spécial de l’ONU en Haïti, Josette Sheeran, admet que l’argent est nécessaire pour le fonds, mais a souligné que l’organisation et la communauté internationale ont déjà dépensé près de 700 millions de dollars depuis 2010 pour lutter contre la maladie pays.