Vendredi 10 mai 2019, l’Ambassadeur de France, M. José GOMEZ, a reçu les représentants de plusieurs organisations haïtiennes de défense des droits de l’Homme. Ci-dessous le communiqué relatif à cette rencontre.
Ce vendredi 10 mai 2019, l’Ambassadeur de France, M. José GOMEZ, a reçu les représentants de plusieurs organisations haïtiennes de défense des droits de l’Homme :
- M. Pierre ESPERANCE, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH),
- Mme Marie Rosy K. AUGUSTE, assistante, responsable de programme à la RNDDH,
- Me Gédéon JEAN, directeur exécutif du Centre d’analyse et de recherche en droits de l’Homme (CARDH),
- Me Joseph Maxime RONY, Coordonnateur général de la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH)
- Mme Pauline LECARPENTIER, Secrétaire générale du Bureau des droits humains en Haïti (BDHH).
Cette rencontre a permis une analyse approfondie de la situation des droits humains en Haïti.
Les défenseurs des droits de l’Homme ont abordé de manière détaillée leurs principales préoccupations, notamment leur inquiétude devant la montée des violences liées aux gangs, la nécessité de trouver des réponses au dossier PetroCaribe et leur insatisfaction pour le fonctionnement de la justice en Haïti.
Pour sa part, l’Ambassadeur a tenu, en résumé, les propos suivants :
- L’insécurité et le développement de l’activité des gangs : L’Ambassadeur a exprimé sa profonde tristesse devant le nombre élevé de victimes innocentes provoqué par les affrontements entre les gangs. Il a salué les opérations de police lancées contre les groupes criminels. L’Ambassadeur a manifesté son appui à la Police haïtienne et déploré les lâches assassinats qui ont touché ses agents.
- Le massacre de La Saline : M. Gomez a souligné que toute la lumière devait être faite sur ces terribles évènements et souhaité que l’enquête en cours permette de déterminer les responsabilités et de punir les coupables et les commanditaires. Il a par ailleurs regretté que près de six mois après ces évènements le rapport préparé par les Nations unies n’ait toujours pas été rendu public.
- PetroCaribe : L’Ambassadeur a rappelé que l’affaire Petrocaribe constituait un intolérable abus commis au détriment du peuple haïtien. Il a souhaité que l’enquête permette de déterminer toutes les responsabilités et de mettre fin à une impunité inacceptable et dangereuse pour la démocratie haïtienne.
- Droits des femmes : L’urgence dans ce domaine était de confirmer le quota de 30% de femmes prévu dans le projet de loi sur les prochaines élections législatives. Dans toutes ses actions de coopération, la France œuvre à renforcer les droits des femmes et leur autonomisation.
Enfin, l’Ambassadeur a exprimé tout son soutien aux militants des droits de l’Homme et condamné fermement les menaces qui leur ont été adressées.