Devrions-nous alarmer les usagers de ce tronçon de route ? Ou qui viendra les rassurer sans en tirer un gain politique ?
Une des victimes, vendredi en plein soleil, du braquage organisé par le gang de Savien alors que Ronsard Saint-Cyr disait pourtant être sous contrôle, rapporte « avoir vu la mort en face ». L’Ingénieur Daniel Dupiton, vice-doyen aux Affaires académiques de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques des Gonaives, confie à Rezo Nòdwès avoir frôlé la mort
Gonaives, samedi 4 mai 2019 ((rezonodwes.com))– La terreur entretenue par des hommes armés liés au gang de Savien fait la conquête d’autres territoires. Sur la route Nationale # 1 entre Pont-Sondé et Villard, des usagers rapportent des scènes apocalyptiques de braquage répertoriées au quotidien.
Des témoins rapportent avoir vécu l’enfer après avoir assisté à des scènes d’une rare violence dans le Département de l’Artibonite. Au quotidien, des hommes lourdement armés, affiliés à la base de Savien, terrorisent la population civile. Entre Pont-Sondé et Villard, au cours de la semaine, des bandits se donnaient en spectacle. Le vice-doyen aux Affaires académiques de la Faculté de Droit et des Sciences économiques des Gonaives, confie avoir frôlé la mort.
‘’Vendredi, en milieu de journée, des usagers essayaient de franchir la route nationale #1. À hauteur de Pont-Sondé, une cohorte de bandits lourdement armés interceptaient des véhicules et rançonnaient les passants. J’ai eu la vie sauve, grâce à la collaboration des étudiants de l’EDSEG qui m’ont aidé à abandonner les lieux’’, témoigne Daniel Dupiton.
Biens privés attaqués, la Police nationale en déroute
Sur la route nationale #1, la parade des hommes armés est devenue la norme. Ils sont plus d’une centaine à défiler quotidiennement en convoi, révèle l’ingénieur-professeur. La Police nationale d’Haïti manquait à l’appel en dépit des points établis sur la route et des appels à l’aide de la population.
‘’Ils opéraient à visage découvert, sans être inquiétés. Après avoir dépouillé les passagers, ils leur ont proféré des menaces. Il y a peu, on nous rapporte qu’ils ont procédé à la fermeture d’une station d’essence. Les policiers ont déserté leur poste’’, a confié Daniel Dupiton.
Depuis, le retrait du très recherché Arnel Joseph, qui s’est entretenu plus d’une vingtaine de fois avec un garde du corps de Michel Martelly et en deux occasions avec l’ex-PM destitué, Jean Henry Céant, l’Artibonite vit le drame des bandes armées. Les attaques contre des minibus et autres véhicules privés se sont multipliées, et les forces de l’ordre ont capitulé.