Le mercredi 1er mai 2019, Naruhito (59 ans) devient donc le 126ème empereur du Japon, à la faveur d’une abdication
Mercredi 1er mai 2019 ((rezonodwes.com))–Sentant ses forces faiblir, l’empereur émérite Akihito, 86 ans, a en effet décidé de renoncer à son titre en 2016, après 30 ans passés sur le trône du chrysanthème dont la loi a dû être réformée pour lui permettre de se retirer finalement mardi 30 avril 2019.
La cérémonie d’abdication, «Taiirei-Seiden-no-gi», a lieu mercredi dans la salle de l’État du palais impérial à 17h, heure locale, devant 330 dignitaires, représentant les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Akihito a remis deux des trois symboles du trône : l’épée et les bijoux impériaux. Le Premier ministre Shinzo Abe a ensuite annoncé l’abdication et l’empereur Akihito a pris la parole, pour la dernière fois en public.
Naruhito, l’héritier
Comme l’impose le protocole de la Maison impériale, le nouvel empereur doit être le fils aîné de l’actuel couple impérial, Naruhito, un homme discret, musicien et sportif. Né en 1960, éduqué comme son frère et sa sœur par ses parents et non par des précepteurs, il étudia l’histoire à l’université Gakushuin puis à Oxford, en Grande-Bretagne. Sa vie ne lui permettant pas de voyager librement, il se passionne ainsi pour les routes et les transports et rédige une thèse sur la navigation et le commerce sur la Tamise.
Le nouvel Empereur n’a pas un héritier
Après trois refus à ses demandes de mariage, Naruhito finit par épouser en 1993 Masako Owada, la fille d’un diplomate ancien président de la Cour de justice international. Elle est elle-même diplômée d’Harvard et d’Oxford, mais elle a du mal à vivre sous le joug des règles impériales. Ils ont une petite fille en 2003, mais aucun garçon, et ainsi aucun héritier.
Le Japon en perdant la Seconde Guerre Mondiale (WWII) a vu le pouvoir de son empereur diminué d’importance
Au Japon, l’empereur n’est plus considéré comme un dieu, il est privé de pouvoir depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Selon la Constitution, il est privé des droits fondamentaux reconnus à ses concitoyens. Il se doit d’être exemplaire. Il est considéré comme le symbole, sans tâche, de la nation.