Mouvements de protestation : des étudiants de l’UPAG condamnent l’arrestation de leur camarade

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Tôt le matin du 14 février 2019, la ville des Gonaïves a connu une situation de haute tension suite à des attaques dirigées de la Police nationale contre les étudiants de l’UPAG.

La mobilisation visant à renverser le pouvoir en place se poursuit dans la cité de l’Indépendance. Les étudiants de l’université publique de l’Artibonite aux Gonaïves (UPAG) n’entendent pas lâcher prise. Pour une nouvelle fois, ils ont foulé le macadam pour exiger la démission du chef de l’état. Tôt ce jeudi 14 février, les étudiants protestataires avaient déjà dressé une barricade enflammée devant les locaux de ladite université. Au cours de ce mouvement, l’un d’entre eux a été interpelé par les agents des forces de l’ordre, a appris Le National.

Alors que les étudiants se mobilisaient dans les parages de L’UPAG, les agents de l’unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) sont soudainement intervenus pour réprimander ces étudiants qui tentaient de bloquer la nationale numéro un, à hauteur de l’avenue des Dattes. Ces derniers ont été réprimés par les forces de l’ordre. Et, l’un d’entre eux, Chesny Cénat, a été interpellé dans l’enceinte même de l’université. 

Selon les témoignages de plusieurs étudiants, Chesny Cénat aurait été malmené par les forces de l’ordre au moment de son arrestation. Ils condamnent énergiquement l’intervention brutale policièrement à l’intérieur de l’université. « C’est un acte arbitraire et illégal » a qualifié l’étudiant Peterson Makaya Etienne qui n’entend pas baisser les bras. « Il faut que ce système change une fois pour toutes » a déclaré d’un ton ferme Peterson Etienne.

Très actif dans la lutte anti Jovenel Moise aux Gonaïves, l’étudiant Donclif Adrien a qualifié d’intimidation et de menace l’arrestation de son pair. « Nou prale jiskobou », a garanti Donclif Adrien tout en dénonçant une démarche, des proches du pouvoir en place, visant à les soudoyer.

L’étudiant Chesny Cénat a été remis en liberté, après l’intervention du recteur Jean Odile Étienne, quelque temps après. Peu après sa libération, Chesny s’est rendu directement à l’hôpital pour se faire soigner, a confié l’un de ses camarades. 

Dieulivens JULES