Des patrouilles de police inhabituelles qui exacerbent les tensions, sont remarquées aux abords du Commissariat de l’Artibonite, ont noté des riverains joints dimanche soir au téléphone par Rezo Nòdwès
Gonaives, dimanche 10 février 2019 ((rezonodwes.com))–A la tombée de la nuit, les rues de la ville des Gonaives sont quasi désertes, pourtant la Cité de l’Indépendance s’est réveillée dimanche dans le calme. La population vaquait habituellement à ses occupations.
« Le président Jovenel Moise doit enlever dans son agenda toute idée de venir danser avec Martelly le carnaval aux Gonaives, en mars prochain » a confié au journal l’un des meneurs des manifestations anti-Jovenel, qui a requis l’anonymat. Il a en outre déclaré que « les back-ups venus de Port-au-Prince, spécialement pour mater les manifs de cette semaine, ne peuvent en aucun cas forcer l’ouverture des classes lundi » ajoutant que « c’est du déjà vu« .
« Si la ville est calme depuis vendredi, c’est pour permettre aux gens d’aller se ravitailler en nourriture » a pour sa part déclaré un notable de la ville, assistant avec désolation, à la dégradation de l’économie locale durant les 24 mois de la présidence de M. Moise ayant promis monts et merveilles, lors de ses 22 mois de campagne électorale.
Les Gonaiviens qui comptent déjà 3 morts dans leurs rangs, ont déclaré « être déterminés » à aller jusqu’au bout prenant en exemple les dates du 28 novembre 1985 et 1er janvier 2004 ayant marqué successivement la chute du cynique dictateur Jean-Claude Duvalier et du pseudo-démocrate Jean-Bertrand Aristide.